ENSIRODE

Solution de protection Physique des Cultures

Évaluation de l’efficacité de l’Ensirode pour le contrôle des Cyrtopeltis sur la Tomate

(Tableaux des résultats en fin de page)

Période du test : Aout et Septembre 2021
Lieu  du test : JPL Provence, producteur de tomate à Avignon
Essais et compte rendu réalisés par Nicolas Humert, JPL Provence

          L’essai a été réalisé sur les variétés DRK 936 (rangs 225/226) appelé Groupe 1 et Temptation (rangs 263/264) appelé Groupe 2.
Pour chaque rang, comptage de 30 plantes sur 3 zones (10 plantes par zone), début, milieu et fin de rang. Avec deux rangs pour chaque variété, cela revient à un comptage et une observation sur 120 plantes, qui est un échantillon suffisamment représentatif (variété, rang droit, rang gauche, début, milieu, fin).

          Le groupe 1 a été soufflé avec une vitesse d’avancement du chariot de 6, ce qui équivaut à 2,2 km/h. Pour information les rangs font 75 m et nous avons mis 2 min 02 s pour faire un aller simple (sans faire tourner les machines) en vitesse 6.
Chaque sous-groupe de plantes lui a été appliqué une modalité particulière :

  • Sous-groupe 1 à 10 : chariot vitesse 6, soufflage machine vitesse 6, en aller simple ;
  • Sous-groupe 11 à 20 : chariot vitesse 6, soufflage machine vitesse 6, en aller-retour ;
  • Sous-groupe 21 à 30 : chariot vitesse 6, soufflage machine vitesse 10, en aller simple.

Le groupe 2, quant à lui, a été soufflé avec une vitesse d’avancement du chariot de 4, ce qui équivaut à 1,4 km/h. Pour information les rangs font 75 m et nous avons mis 3 min 16 s pour faire un aller simple (sans faire tourner les machines) en vitesse4.

  • Sous-groupe 1 à 10 : chariot vitesse 4, soufflage machine vitesse 6, en aller simple ;
  • Sous-groupe 11 à 20 : chariot vitesse 4, soufflage machine vitesse 6, en aller-retour ;
  • Sous-groupe 21 à 30 : chariot vitesse 4, soufflage machine vitesse 10, en aller simple.

Lors de l’essai nous avons procédé de la manière suivante (matériel pré disposé sur les chariots) :

  • Allumage de l’aspirateur (pour faire gonfler sacs) ;
  • Comptage du 1er sous-groupe ;
  • Allumage du souffleur, réglage, soufflage, puis arrêt ;
  • Comptage post soufflage du 1er sous-groupe ;
  • Etc ;
  • Fermeture des sacs et arrêt de l’aspirateur ;
  • Mise au congélateur des sacs pour 48 h.

Ensuite, pour analyser les données, création de tableaux croisés dynamiques sur Excel puis trois indicateurs pour mesurer réellement l’efficacité de l’intervention. Ces dits indicateurs sont :

  • Le taux de persistance, qui mesure la différence de population d’insectes avant et après soufflage ;
  • Le taux de capture, qui mesure la différence entre ce que nous avons capturé dans les sacs (observations après 48 h au congélateur) et les populations avant comptage ;
  • Le taux résiduel, qui mesure la différence entre les comptages avant soufflage et les insectes capturés (insectes qui n’ont pas été aspirés et qui sont tombés plus bas dans les plantes).

Les résultats sont assez similaires, si ce n’est une meilleure qualité du soufflage et de la capture en vitesse 4 pour le chariot.

De fait, le taux résiduel global (toutes espèces d’insectes confondues) est de 13 % pour le groupe 2 contre 21 % pour le groupe 1.

Dans l’analyse des données, et par les insectes observés dans les sacs, ce système est plus efficace sur les adultes que sur les larves et larves jeunes. Les larves et larves jeunes restent coincées dans les poils de l’apex des plantes.

Pour conclure, c’est un dispositif intéressant et ingénieux, qui mérite une utilisation à plus grande échelle pour pouvoir évaluer véritablement son action de lutte contre les Nesidiocoris tenuis et les aleurodes.

Ci-dessous, représentation graphique des résultats du test :

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